Dans la continuité de l’aménagement des espaces,  les couloirs des bâtiments du cycle ont été modifiés avec le rehaussement des plafonds et un éclairage plus adapté pour une luminosité douce et calme. Pour habiller les murs, l’artiste genevoise Pascale Favre est intervenue. Son travail s’inscrit dans la volonté de créer un espace joyeux, apaisant et  fluide et s’inscrit dans la thématique de la durabilité avec un décor privilégiant l’environnement de notre école ainsi que la flore locale. 

Quelle est votre source d’inspiration dans votre travail?

C’est dans le rapport avec la nature et de la marche en montagne en particulier que je recueille des sources d’inspiration pour mon travail artistique. L’observation des paysages mais aussi des fleurs que je retraduis ensuite par le dessin sont au centre de mes recherches.

Comment s’est traduit votre démarche pour ce projet à Florimont ?

Pour les couloirs du Cycle de l’Institut Florimont, j’ai naturellement repris le nom de l’Ecole pour imaginer une nouvelle ambiance procurant une atmosphère à la fois gaie et ouverte. En prenant comme point de départ le contexte géographique de Genève avec les reliefs environnants, j’ai recherché pour les Voirons, le Môle, le Salève et le Jura, des espèces de fleurs qui s’y développent. Ce sont des sites très riches en flore, avec des spécimens rares qui les rendent exceptionnels. En sélectionnant cinq espèces pour chaque étage, j’ai choisi des couleurs de fleurs exprimant cette diversité.

Comment avez-vous traduit les couleurs des fleurs?

Cette recherche de couleurs se traduit in situ par les surfaces peintes en forme d’ovales où vient se superposer le dessin à la ligne claire. En face, sur les autres murs des couloirs se développe librement un dessin qui rappelle les crêtes de ces montagnes avec des lignes sobres et presque ininterrompues, permettant à l’œil de voyager, de se projeter ou encore de laisser évader ses pensées.

Comment avez-vous pu apporter un effet dynamique à ces couloirs ?

Avec les effets de la perspective, les courbes tracées deviennent comme mouvantes lorsqu’on se déplace le long des couloirs créant de nouveaux points de vue qui se renouvellent constamment. Les petits ovales de couleurs appliqués sur ces murs l’animent en composant avec la géométrie des crêtes, rappelant à la fois les couleurs des fleurs et accentuant également les effets anamorphiques se transformant en points à une certaine distance. Ainsi, à l’intérieur de ces espaces, les dessins des fleurs à grande échelle combinés à la sinuosité des crêtes découvrent une présence de la nature et la richesse de notre environnement. 

Pascale Favre, août 2024, https://pascalefavre.ch/

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